BEST SELLER, MON AMI de Wilfrid Lupano

Petite info très très importante qui m'a été transmise par Willup par mail. Il en parle aussi sur son Blog. Voici ce qu'il écrit :

Parlons de comptabilité deux minutes, je vous prie.

Je sais, c'est chiant, mais il faut le faire.

Car la toute nouvelle et pimpante LOI DE MODERNISATION DE L'ÉCONOMIE s'apprète à nous glisser une petite quenelle, mine que rien.
Lisez plutôt ce communiqué du Syndicat national de l'édition:

La LME (Loi de modernisation de l’économie) du 4 août 2008 prévoit un raccourcissement des délais de paiement « à 45 jours fin de mois ou à 60 jours à compter de la date d’émission de la facture » dès le 1er janvier 2009.

Cette mesure, incompatible avec le cycle d’exploitation des librairies et avec la structure de leur trésorerie, aura un effet déstabilisant pour les acteurs de l’économie du livre.
Le SNE, la SGDL, le SLF et le SDLC ont mis en place une pétition demandant à ce que « le livre puisse bénéficier d’une exemption lui permettant de maintenir des délais de paiement adaptés à ses spécificités culturelles et économiques. »

En gros, ça signifie quoi ?

Principalement qu'avec des délais de paiements raccourcis, de nombreux libraires seraient contraints, pour ne pas crever, de privilégier les livres qui se vendent vite, les best sellers de tous genres, les bouquins de "saison", de gens célèbres, où dont l'actualité parle, au détriment d'œuvres plus littéraires, qui ont besoin du bouche à oreille, et du conseil des libraires pour trouver leur lectorat.

Et du même coup, ce sont les petites maisons d'éditions, ou les collections "alternatives" qui en prendraient encore pour leur grade, avec son cortège de nuisances nosocomiales: appauvrissement de l'offre, baisse de la diversité etc...

On avait bien besoin de ça...

Je vous renvoie au titre de ce blog, qui est de plus en plus légitime...


Pour signer la pétition, c'est LÀ !

Allez, comme vous avez été courageux et que vous avez lu ce laïus en entier, la maison vous offre un "zozio de l'espoir " pour ne pas vous laisser gagner par la sinistrose.